"Des manuscrits de musique liturgique ont survécu en grand nombre, mais l'anonymat était si honoré à Byzance que les noms des compositeurs étaient souvent omis, en particulier dans les sources anciennes. Pour les compositrices, l'anonymat est peut-être observé au cours de périodes plus tardives, car elles ont probablement voulu être jugées par le mérite de leur musique et non par leur sexe. L'absence de compositions attribuées ou signées par des femmes pourrait aussi résulter de la réticence des scribes grecs. Tout au long des périodes médiévales de l'Orient comme de l'Occident, les scribes grecs prenaient rarement en compte les noms ou les informations sur les compositeurs eux-mêmes. A Byzance les noms des compositrices qui ont survécu étaient associées exclusivement au chant liturgique. Ces femmes étaient toutes lettrées et ceci quel que soit leur statut social, des classes moyennes aux classes supérieures. À l'exception d’une seule elles étaient toutes des religieuses: Martha, mère de Siméon le Stylite, Theodosia, Thekla, Kassia, Kouvouklisena et Palaeologina. La seule pour laquelle nous n'avons aucune connaissance est référencée sous le nom de la fille de Ioannes Kladas.
Parmi ces femmes dont les noms sont mentionnés dans des sources comme des compositeurs de chants byzantins, seule la musique de Kassia et la fille de Ioannes Kladas est conservée dans des manuscrits. Comme seule nous est parvenue la musique de ces deux femmes hymnographes, on peut se demander si les autres femmes, ont écrit de la musique pour les textes de leurs poèmes liturgiques. La plupart de ces femmes ont été hymnographes religieuses qui ont écrit leurs compositions liturgiques pour les utiliser dans leurs monatères. On pense que ces compositions liturgiques ont été psalmodiées, lors des offices liturgiques dans toute la Byzance médiévale. Les hymnographes byzantins hommes, comme Romanos le Mélode et Jean de Damas écrivaient traditionnellement les paroles et la musique.Toutefois, si les femmes composaient leur propre musique ou employaient des contrafacta (musique préexistante) est un point de débat."
(à suivre)
(à suivre)
(extraits de "Kassia" de Diane Touliatos-Banker-
Traduction et adaptation en français par Maxime Le Minime)
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