Affichage des articles dont le libellé est Triode. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Triode. Afficher tous les articles

lundi 18 mars 2013

Grand Canon de St André de Crète

  

Le Canon poétique
La poésie liturgique byzantine s'est développée tout au long de l'histoire millénaire de l'Église indivise et un peu au-delà. Cette poésie prit naissance dans les pays de langue syriaque, autour des métropoles d'Antioche et d'Edesse. C'est au sixième siècle que la création poétique en langue grecque prit un essor particulier avec les kondakia de saint Roman le Mélοde; les hymnes de saint Jean Damascène leur succédèrent au siècle suivant. A la fin du septième siècle apparait une nouvelle forme de poème liturgique, sans doute moins bien construite que les compositions précédentes mais dont le contenu théologique est plus directement parlant : "le Canon poétique". Le Canon se présente comme un long texte prenant la forme de neuf hymnes (odes), paraphrasant plus ou moins le texte des neuf cantiques scripturaires qui sont d'ordinaire chantés à l'office du matin (orthros). A l'origine les strophes du canon (appelées tropaires) étaient intercalées entre les versets des cantiques, mais très rapidement l'habitude se prit d'omettre ces versets au profit du canon lui-même, seule la première strophe, appelée "hirmos" (du grec : allusion, mention, convention) fait allusion directement au texte du cantique. L'hirmos, dans la langue originale, sert de modèle métrique à tout l'ensemble de l'ode.


lundi 15 septembre 2008

Le cycle hebdomadaire des 8 Tons



Une tradition rapporte que c’est Saint-Jean de Damas (mort en 760) qui a mis en place le système de musique utilisé dans l'Église orthodoxe. Il est dit qu'il a conçu une échelle ascendante et descendante, avec les voix dans les octaves. A partir de cette échelle, il a adopté huit tons, qu'il appelait «les principaux tons." Puis il a élaboré les différents tons, créant plusieurs musiques pour chacun. En fait, si Saint-Jean a développé de nombreux chants et cantiques pour les services et a écrit de la musique pour eux, les huit tons existaient bien avant son époque - en provenance de l'Eglise primitive, probablement à Jérusalem ou à Antioche. Le système consiste, comme on peut le déduire de l’appellation «Huit Tons», en huit modes ou formes autour des desquels sont construites des mélodies. Traditionnellement, ensuite, la musique d'église de l'Eglise orthodoxe a été fondée sur ces huit tons, organisés en deux groupes de quatre : a). Les tons 1, 2, 3 et 4. b). le ton 5 (parfois appelé premier plagal), le ton 6 (parfois appellé second plagal), le ton 7 (également appelé ton grave), et le ton 8 (parfois appelé quatrième plagal).


Plusieurs formes coexistent: le "Chant byzantin" est utilisé partout au Moyen Orient, et le "Chant Russe» est utilisé dans la plupart des pays slaves, mais il y a un échange considérable de musique entre églises . A l’ouest on trouve aussi un système à huit tons dans le chant liturgique des différentes traditions.

Chaque semaine a son ton propre. C’est le samedi soir, la veille du dimanche de Saint-Thomas de la période pascale que commence le cycle des tons avec le ton 1. De semaine en semaine, la séquence se poursuit à travers les différents tons de 1 à 8, le passage à un nouveau ton se faisant chaque samedi soir. Les différents textes des hymnes et des chants, pour le ton de chaque semaine, se trouvent dans un livre liturgique appelé le l’Octoèque ( Mot grec qui signifie «huit tons). Les textes des hymnes et des chants pour les fêtes fixes se trouvent dans le livre des Ménées et pour la période du Grand Carême pascal dans les livres liturgiques appelés le Triode et le Pentecostaire [le livre pour les cinquante jours entre Pâques et la Pentecôte] sont fixés pour les différents tons, et ceux-ci ne correspondent pas, sauf coïncidence,avec le ton ordinaire de la semaine. Evidemment si toute l’Orthodoxie utilise la même répartition en huit tons, la manière dont ces tons sont chantés varie d'une Église orthodoxe à l'autre.